Impact de l’analyse SIG et de la cartographie sur les questions stratégiques liées à la planification et à la gestion de de la RFOROA
Dans le cadre du projet d’appui à l’aménagement de la Réserve de Faune de Ouadi Rimé-Ouadi Achim co-financé par l’Union européenne, le Sahara Conservation Fund, en collaboration avec la Direction de la Conservation de la Faune et des Aires Protégées, développe un plan d’aménagement afin d’aider à la gestion durable de sa biodiversité. En octobre 2020, des missions de collectes de données et d’informations sur différentes thématiques accès sur les activités humaines ont eu lieu. Des informations et données nécessaires permettant d’équilibrer la quantité d’informations disponibles sur la connaissance de la faune dans la réserve. Etant une action concertée d’organisation, de planification et de gestion d’un espace et de ses ressources, le plan d’aménagement implique la participation des acteurs locaux.
L’information joue un rôle important dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un tel outil de gestion. La présentation d’une information, précise et utile peut trancher entre un résultat souhaitable et un résultat médiocre, voire préjudiciable. Ainsi la cartographie est de plus en plus utilisée dans la prise de décisions, notamment en matière de planification et de gestion des ressources naturelles.
Visualisation spatiale de la répartition des ressources naturelles et des activités humaines
Les cartes représentent un outil adéquat de présentation de l’information, mais aussi une base permettant l’expression des idées et la représentation des connaissances ‘’théoriques’’. Nous appelons cela « la cartographie à vue d’acteur ou carte participative ». Dans le processus d’élaboration du plan de gestion, nous réunissons quelquefois les acteurs locaux et leur demandant de placer selon leurs connaissances théoriques du milieu, les différentes infrastructures existantes et zones d’activités humaines. Cette carte dessinée à la main sert ensuite de support dans les différentes séquences de collecte de données thématiques. Cette méthode a servi notamment à définir après géo-référencement, le réseau d’itinéraires de transhumance qui traverse la réserve, les points d’eau, les zones de concentrations des éleveurs en différentes saisons… Ces informations représentées sur une carte et croisées avec les données de répartition de la faune, contribuent à améliorer la transparence du processus décisionnel public (le débat du zonage).
C’est-à-dire que la représentation cartographique complète (réunissant toutes les thématiques), nous a permis d’établir et d’appliquer les critères objectifs de sélection ou de catégorisation pour les différents scénarios de zonages, ce qui contribuera donc à améliorer la transparence et la participation de tous les acteurs.
La lecture et l’analyse visuelle des informations représentées sur ces cartes permet donc de planifier et d’orienter les actions en matière de gestion.
Il convient de dire que la représentation d’informations plus précises sur la superficie, les limites, les ressources naturelles et les infrastructures existantes, fournit une base plus équitable pour la discussion et la prise de décision objectif.