
Autruche d’Afrique du Nord
Il y a un siècle, l’autruche d’Afrique du Nord occupait toute la périphérie du Sahara, au nord comme au sud, couvrant un total de 18 pays. Aujourd’hui, son vaste territoire ne s’étend plus que sur quatre pays.
L’autruche d’Afrique du Nord est l’une des quatre sous-espèces reconnues d’autruche. Avec une hauteur pouvant atteindre 2,75 m et un poids de 150 kg, elle est l’oiseau vivant le plus grand et le plus lourd.
Incapable de voler, elle utilise ses ailes aux immenses plumes pour parader, s’éventer ou protéger ses petits.
Remarquable par sa capacité d’adaptation aux environnements désertiques, l’autruche d’Afrique du Nord occupait autrefois les zones arides du Sahara, les régions sahéliennes voisines, ainsi que les savanes du sud du Tchad, et probablement plus au sud encore, jusqu’en République centrafricaine, au Cameroun, etc.
Carte d’identité
Nom scientifique :
Struthio camelus camelus
Statut de conservation IUCN :
Vulnérable
Population sauvage estimée :
Non évaluée
Zone de répartition :
Désormais réduite à seulement quatre pays : le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad et le Sénégal. Elle a été réintroduite au Maroc et en Tunisie dans le cadre de programmes de conservation.

Menaces et défis

© Sahara Conservation
L’autruche d’Afrique du Nord connaît un déclin rapide et continu depuis plus de 50 ans, en raison de la chasse pour ses plumes et sa viande, de la collecte des œufs, ainsi que de la perte progressive de son habitat.
Sans la mise en œuvre de mesures de conservation urgentes, elle pourrait bientôt connaître le même sort que sa cousine, l’autruche d’Arabie (Struthio camelus syriacus), aujourd’hui éteinte.
Par ailleurs, cette sous-espèce n’est en aucun cas domestique et se reproduit difficilement en captivité. Au cours de la dernière décennie, nos centres d’élevage au Niger ont été confrontés à de nombreux défis : faible fertilité des œufs, taux de survie des poussins limité, prédation par les corbeaux, etc.
Le projet de restauration de l’autruche d’Afrique du Nord, porté par Sahara Conservation, vise à fournir un cadre structurant, des ressources adaptées et un appui technique pour réintroduire à l’état sauvage cette sous-espèce exceptionnellement bien adaptée aux environnements désertiques, au Niger et au Tchad.