Réintroduction de
l’oryx algazelle


Autrefois largement répandu dans les savanes sahéliennes d’Afrique, l’oryx algazelle a été déclaré “Éteint à l’état sauvage” par l’IUCN en 2000, en raison de la chasse excessive et de la dégradation de son habitat.
En 2023, cette espèce emblématique a signé un retour remarquable grâce à un effort de conservation d’envergure, et a été reclassée au statut “En danger”.

Le retour de l’oryx algazelle

Grâce à un effort d’envergure mené par Sahara Conservation, sous l’impulsion et le leadership de l’Agence pour l’Environnement d’Abu Dhabi, et en partenariat avec le Gouvernement du Tchad, le projet de réintroduction de l’oryx algazelle a été lancé en 2008. Avec le soutien de partenaires internationaux tels que le Smithsonian’s National Zoo and Conservation Biology Institute, la Zoological Society of London, le Saint Louis Zoo, et bien d’autres, une mission ambitieuse a été engagée pour réintroduire cette espèce emblématique dans son habitat naturel.

En 2016, un premier groupe de 25 oryx algazelle a été transporté par avion depuis Abu Dhabi vers le centre du Tchad, marquant le début d’un programme de réintroduction sans précédent. Après une phase d’acclimatation dans des enclos de pré-relâcher, les animaux ont été réintroduits dans la Réserve de faune de Ouadi Rimé–Ouadi Achim (RFOROA), l’une des plus vastes aires protégées au monde.

Le premier veau d’oryx né en liberté au Tchad a vu le jour en décembre 2016. Depuis, la population s’est développée de manière remarquable : plus de 500 naissances en milieu naturel ont été enregistrées, et la population sauvage dépasse désormais les 600 individus.

Oryx algazelle dans la Réserve de faune de Ouadi Rimé – Ouadi Achim. © Sean Viljoen

Suivi et maintien de populations viables

Le suivi régulier et une gestion adaptée sont essentiels pour assurer la pérennité de la population réintroduite. En collaboration avec des experts locaux et internationaux, notre équipe met en œuvre des méthodes de surveillance avancées, combinant le recours à des colliers satellites et des observations de terrain. Ces outils permettent de suivre de près le comportement des oryx, leurs déplacements, leur reproduction ainsi que leurs préférences alimentaires.

Oryx algazelle réintroduit. © Sean Viljoen
Oryx algazelle et son veau .© Sahara Conservation

Étapes clés

Le reclassement de l’oryx algazelle au statut « En danger » sur la Liste rouge de l’UICN, le 11 décembre 2023, représente une avancée majeure dans l’un des programmes de conservation les plus ambitieux jamais menés.

Ce projet a posé les bases d’une approche multi-espèces, ouvrant la voie à la restauration d’autres espèces sahariennes en danger critique d’extinction. Il intègre désormais l’addax, la gazelle dama et l’autruche d’Afrique du Nord.

Nos efforts conjoints visent à renforcer durablement la gestion et la protection de la RFOROA, en créant un environnement résilient où la faune sauvage et les communautés locales peuvent prospérer ensemble.

Oryx algazelle s’abritant à l’ombre dans la Réserve de faune de Ouadi Rimé – Ouadi Achim. © Jaime Dias – Wings for conservation


Le reclassement de l’oryx algazelle au statut « En danger » constitue une avancée majeure dans l’un des programmes de conservation les plus significatifs à l’échelle mondiale. Ce jalon renforce la visibilité du Sahara et du Sahel sur la scène internationale de la conservation.
Ce succès, bien que remarquable, souligne l’importance de poursuivre les efforts engagés pour assurer la survie à long terme de cette espèce encore vulnérable. Il demeure essentiel de consolider la viabilité de la population réintroduite, tout en améliorant la gestion et l’intégrité des habitats naturels, indispensables à la prospérité de nombreuses autres espèces sauvages
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