
Le retour de l’addax à l’état sauvage
Autrefois présent en grand nombre dans les vastes étendues arides du Sahara, l’addax a subi un déclin dramatique. Aujourd’hui, avec moins de 100 individus encore présents à l’état sauvage, cette antilope nomade du désert compte parmi les espèces les plus menacées au monde, classée « En danger critique d’extinction » sur la Liste rouge de l’UICN.
Nos actions pour la conservation de l’addax
Sahara Conservation joue un rôle clé dans la sauvegarde de l’addax, en soutenant sa réintroduction dans plusieurs aires protégées de son ancienne aire de répartition, notamment au Niger, au Tchad et au Maroc.
Forte de l’expertise acquise grâce au succès du projet de réintroduction de l’oryx algazelle, notre équipe a lancé une deuxième phase du programme, élargie à une approche multi-espèces, dans la Réserve de faune de Ouadi Rimé – Ouadi Achim. La première translocation d’addax dans cette réserve a eu lieu en 2019.
En 2023, un cinquième transfert d’addax nés en captivité à Abu Dhabi a été réalisé, portant à 115 le nombre total d’individus relâchés dans la nature. Grâce à la reproduction naturelle des animaux déjà réintroduits, plus de 150 addax évoluent aujourd’hui librement dans la réserve. Ce chiffre est hautement symbolique : il dépasse le nombre total d’addax estimé à l’état sauvage lors de la dernière évaluation de l’espèce sur la Liste rouge de l’UICN, en 2016.
En parallèle, et en partenariat avec African Parks, nous avons soutenu la réintroduction de 10 addax dans la Réserve naturelle et culturelle de l’Ennedi, au Tchad. Cette opération s’inscrit dans une stratégie plus large visant à restaurer l’espèce sur l’ensemble de son aire de répartition historique dans le pays.

Au Maroc, nous avons participé en 2019 à une initiative de réintroduction dans la Réserve naturelle de M’Hamid, dans le sud-est du pays. Cette opération a marqué une étape historique, puisqu’il s’agissait de la première réintroduction d’addax à l’état sauvage en Afrique.
Enfin, au Niger, nos efforts ont été déterminants dès les premières étapes de la conservation de l’addax. En 2007, nous avons mené la première estimation officielle de la population dans ce qui allait devenir la Réserve naturelle nationale du massif de Termit, révélant l’urgence d’agir.
Les relevés suivants ont confirmé la situation critique de l’espèce et permis l’élaboration de plans d’action complets, qui continuent de guider nos efforts pour protéger et renforcer les populations d’addax dans la région.


Suivi et recherche
Pour assurer le succès des réintroductions, nous avons recours à des technologies de pointe, notamment le suivi GPS et satellite, qui nous permettent de surveiller les addax relâchés pendant deux ans. Ces données précieuses nous aident à mieux comprendre leurs déplacements, leurs comportements et leur utilisation de l’habitat, et à adapter en continu nos stratégies de conservation.
Nos recherches portent également sur la diversité génétique des populations d’addax, qu’elles soient sauvages ou en captivité. Ces travaux sont essentiels pour orienter les programmes d’élevage et garantir la bonne santé génétique des individus réintroduits.

Des efforts soutenus sont en cours pour sauver l’espèce à l’état sauvage et restaurer les populations disparues, avec l’ambition de faire de l’addax une nouvelle réussite emblématique, à l’image de celle de l’oryx algazelle.
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