Oryx algazelle


Espèce emblématique de Sahara Conservation, l’oryx algazelle a été sauvé de l’extinction grâce à des efforts de conservation concertés et soutenus.

Grande antilope pesant entre 130 et 180 kg, l’oryx algazelle se distingue par ses longues cornes incurvées vers l’arrière. Son pelage blanc cassé est rehaussé par une teinte rougeâtre marquée au niveau du cou et du haut de la poitrine, ainsi que par des marques faciales rougeâtres traversant les yeux et le haut du museau.

Comme d’autres ongulés adaptés aux milieux désertiques, l’oryx algazelle satisfait ses besoins en eau principalement grâce à son alimentation, ce qui lui permet de survivre de longues périodes sans accès direct à une source d’eau, une adaptation remarquable à son environnement aride.
Il vit généralement en troupeaux de 15 à 30 individus, bien que ces effectifs puissent augmenter lors des migrations saisonnières.
Les femelles mettent au monde un seul petit environ tous les 8 à 9 mois.

Carte d’identité

Nom scientifique :

Oryx dammah

Statut de conservation IUCN :

En danger

Population sauvage estimée :

Environ 600 individus in 2023, après avoir été éteint à l’état sauvage pendant trois décennies.

Zone de répartition :

Autrefois présent dans l’ensemble du Sahel, de la Mauritanie au Soudan et jusqu’à la vallée du Nil. Sa distribution au nord du Sahara reste cependant mal documentée. Aujourd’hui, toute la population sauvage connue est confinée à la Réserve de faune de Ouadi Rimé – Ouadi Achim, au centre du Tchad.

L’oryx algazelle fréquente essentiellement les prairies du Sahel. Bien qu’il ne soit pas une véritable espèce désertique, il peut s’aventurer dans des habitats subdésertiques lorsque les conditions sont favorables, notamment durant les saisons humides et fraîches, lorsque le pâturage y est disponible.
Herbivore, il montre une nette préférence pour une grande diversité de végétaux, en particulier les plantes légumineuses. Parmi ses aliments favoris figurent les melons sauvages du genre Citrullus, très appréciés pour leur forte teneur en eau.

Oryx algazelle dans la Réserve de faune de Ouadi Rimé – Ouadi Achim, au Tchad. © Jaime Dias – Wings for Conservation

Menaces et défis

Oryx algazelle et son veau, Tchad. © Sahara Conservation

La résurgence de la chasse et des conflits armés, responsables de l’extinction de l’oryx algazelle dans les années 1980, demeure une menace potentielle.

Aujourd’hui, la perte d’habitat liée à la concurrence avec le bétail et aux feux de brousse incontrôlés constitue le principal danger immédiat.

Des risques avérés existent également en lien avec les maladies et infections transmises par le bétail et les tiques.

Le succès des efforts de conservation et la croissance des populations réintroduites dépendront largement de la capacité à mettre en place des solutions durables et mutuellement bénéfiques avec les communautés pastorales et leurs troupeaux, de plus en plus nombreux.