Gazelle leptocère
La gazelle leptocère revêt une importance particulière pour la conservation de la faune saharienne, car elle est endémique de la région et étroitement liée aux habitats dunaires typiques.
C’est la gazelle la plus pâle du Sahara. Elle se distingue par sa silhouette compacte et sa robe sable clair à crème, rehaussée d’une ligne plus foncée qui sépare le dos du ventre blanc. Mâles et femelles portent de longues cornes fines, droites et élancées, caractéristiques de l’espèce.
La gestation dure environ cinq mois et demi. Des cas de naissances gémellaires ont été observés, et il est probable que les femelles ajustent leur effort reproductif en fonction des conditions environnementales, alternant entre périodes de sécheresse et d’abondance.
Sélectives dans leur alimentation, ces gazelles se nourrissent principalement de fleurs, de fruits et de jeunes feuilles.
Elles sont particulièrement attirées par les vastes ergs sableux, où les ondulations des grandes dunes forment des cuvettes graveleuses et des plaines plates de tailles variables, offrant des conditions propices à leur survie.
Carte d’identité
Nom scientifique :
Gazella leptoceros
Statut de conservation IUCN :
En danger
Population sauvage estimée :
Estimation entre 300 et 600 individus. Il est toutefois très peu probable que le nombre réel dépasse quelques centaines.
Zone de répartition :
Répartition fragmentée. Ces dernières années, l’espèce n’a été signalée avec certitude qu’en Égypte, en Libye, en Tunisie et en Algérie. Elle a disparu de la majeure partie de son ancienne aire de répartition dans le désert occidental égyptien, où aucun enregistrement confirmé n’a été rapporté depuis environ 2004.
Menaces et défis
L’espèce est menacée par une chasse persistante et devient particulièrement vulnérable face à l’usage généralisé de véhicules tout-terrain, quads et motos, qui facilitent l’accès à des zones autrefois difficiles d’accès. Dans de nombreuses régions, les efforts de conservation sont fortement limités par des problèmes de sécurité.
Des témoignages informels suggèrent que la gazelle leptocère est recherchée pour sa viande, dans le cadre d’une demande modérée, mais constante, qui tend à s’intensifier à l’occasion d’événements particuliers.