
Addax
L’addax est l’une des espèces les plus rares et les plus menacées au monde. Victime d’un braconnage intensif, cette antilope emblématique du Sahara est aujourd’hui au bord de l’extinction, avec moins de 100 individus recensés à l’état sauvage au Tchad et au Niger.
L’addax se distingue par sa silhouette trapue, ses courtes pattes, ses longues cornes torsadées, ses marques faciales contrastées et une touffe de poils brun foncé sur le front. Son pelage change selon les saisons : blanc mat en été, pour mieux réfléchir la chaleur et gris plus foncé en hiver.
Parfaitement adapté à la vie dans les milieux arides, l’addax possède une robe claire et de larges sabots, qui facilitent ses déplacements sur les sols sablonneux et brûlants.
Espèce nomade, l’addax se déplace au gré des ressources disponibles, exploitant aussi bien les pâturages annuels éphémères que les zones de végétation pérenne.
Il vit généralement en petits groupes d’une douzaine d’individus, bien que des rassemblements plus importants puissent se former dans les zones de pâturage favorable ou lors de déplacements saisonniers vers de nouvelles ressources.
Son habitat de prédilection se compose de déserts sableux, mêlant champs de dunes et plaines de sable plus compact.
Carte d’identité
Nom scientifique :
Addax nasomaculatus
Statut de conservation IUCN :
En danger critique
Population sauvage estimée :
Moins de 100 individus.
Zone de répartition :
Autrefois présent dans l’ensemble des pays sahariens, de la Mauritanie au Soudan et à l’Égypte, l’addax est aujourd’hui limité à deux zones : l’ouest du Niger et le centre du Tchad, où l’espèce a été réintroduite.

Menaces et défis

Auparavant largement répandu en Afrique du Nord, l’addax a vu sa population s’effondrer à partir du milieu du XIXe siècle. La chasse, rendue plus efficace par l’introduction des armes et des moyens de transport modernes, demeure la principale menace. Cette pression est aggravée par les conflits civils et l’insécurité, qui entravent les efforts de protection sur le terrain.
Bien que parfaitement adapté aux conditions hyper arides du désert, l’addax subit des pertes importantes lors des épisodes de sécheresse et de désertification accrue. Depuis sa réintroduction en 2020 dans la Réserve de faune de Ouadi Rimé-Ouadi Achim au Tchad, les effectifs ont commencé à croître. Toutefois, des efforts soutenus au Tchad et dans d’autres régions restent toutefois essentiels pour prévenir l’extinction de l’espèce.